La crise sanitaire mondiale du Covid-19 a eu un effet non négligeable sur l’immobilier d’entreprise. En 2020, on a enregistré une diminution de 45% des prises de bail. Le marché des bureaux après la crise se veut différent. Entre les confinements, le télétravail de plus en plus présent et les prises de conscience de chacun, les attentes quant à l’utilisation des bureaux ont changé. De nouvelles tendances apparaissent transformant radicalement les mètres carrés destinés aux entreprises.

Moins d’espace nécessaire car moins de salariés présents en simultané

Avec les confinements liés à la pandémie, le télétravail a pris une place non négligeable dans la nouvelle vie professionnelle des salariés en France. En effet, si certaines entreprises ne souhaitent pas plus que cela prolonger les possibilités de télétravail, d’autres ont pris la décision de ne plus s’en passer. Pour des raisons économiques, avoir moins de mètres carrés pour des bureaux devient presque vital pour la survie de certaines sociétés. Pour cela, quelle meilleure solution que de ne pas avoir l’ensemble du personnel présent tous les jours en même temps ? Dans le but de répondre à cette équation, les services de Ressources Humaines s’attellent à mettre en place des avenants pour mettre à jour les contrats de travail de leurs salariés en y indiquant des journées de télétravail.

Vers un fractionnement des espaces de bureaux : de Paris aux villes de Province

Les attentes des Français ont évolué. Pour certains, le besoin de plus d’espace a été une révélation dans les différentes prises de consciences liées à la crise. Un grand nombre de francilien a décidé de quitter la région parisienne pour aller vivre dans des villes de Province afin de profiter de la douceur de vie qui y règne. Pour une grande majorité, la décision a pu se prendre en raison de la conservation de leur emploi parisien. Les discussions autour d’un télétravail presqu’à plein temps ont fleuri au cours des derniers mois. Certaines entreprises comme Le Bon Coin proposent des infrastructures en région afin de proposer des bureaux partagés à leurs salariés. Des entreprises ont même développé des pôles en Province afin de conserver leurs salariés. On voit ainsi apparaître des sortes de « mini bureaux » avec une partie des employés dans une ville et autre partie dans une autre.

Un changement de relation entre bailleur et locataire

Le marché des bureaux après la crise révèle un changement de relation entre bailleurs et locataires. Les difficultés financières rencontrées par certains locataires en raison de la crise économique ont engendré une désertion des bureaux. La France enregistre une baisse de 33% des investissements immobiliers réalisés pour des bureaux. Les baux commerciaux sont en chute libre depuis un an. Les bailleurs ont été contraints de revoir leurs conditions. Les grands espaces de travail ont connu des fractions de locations, en particulier sur le secteur de la Défense. Au lieu de louer la totalité de leurs bureaux, les bailleurs ont pu diviser leurs locaux en les louant à plusieurs locataires. Pendant un certain temps, la sous-location déclarée a même été une solution pour ne pas perdre d’argent. Il y a fort à parier que cette nouvelle relation entre bailleurs commerciaux et locataires d’entreprises devienne pérenne.

Des aménagements plus tournés vers le bien-être des salariés

La Qualité de Vie au Travail est un sujet que le Marché des bureaux après la crise se doit de prendre en compte. On ne vient plus seulement en voiture mais on privilégie le vélo. Les espaces de loisirs et la présence de verdure deviennent des critères pour candidater ou rester dans une entreprise. Les directions se doivent ainsi de prendre en compte les nouvelles attentes des salariés en aménageant les bureaux de manières plus éco-responsable. Chaque mètre carré doit avoir une fonction bien définie avec une optimisation maximale. L’agencement et la décoration se veulent modulaires afin d’être adaptée à tout moment en fonction des besoins qui évoluent.

La question du marché des bureaux après la crise n’est pas forcément de savoir si les espaces vont être réduits ou non. Il convient plutôt de réfléchir à une manière de repenser les bureaux en les aménageant de façon différente. Il est probable qu’au cours des prochaines années, nous assistions à un déclin du nombre de mètres carrés consacrés aux entreprises en région Parisienne. La capitale compte aujourd’hui 56 millions de m2 consacrés à des bureaux. On commence à voir la transformation de bureaux parisiens en logements. A cela, la corrélation liée à la hausse des bureaux d’entreprises en région deviendrait une évidence.

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