Après deux années de pandémie mondiale, le marché des bureaux semble repartir. Il est vrai que la pratique exponentielle du télétravail a mis à mal le volume de transactions pour les bureaux d’entreprise en 2020. Cependant, 2021 enregistre des indicateurs plutôt rassurants pour le marché de l’immobilier d’entreprise. Selon Immostats, de juillet à septembre 2021, il y a eu 406 200 m² de bureaux loués ou vendus en Ile-de-France La capitale reste un choix prioritaire et, face aux problèmes de place, la sous-location progresse.
Des indicateurs positifs pour le marché de l’immobilier d’entreprise
Le dernier trimestre de l’année 2021 offre des données rassurantes pour le marché des bureaux. En comparaison à l’année précédente sur la même période, la demande placée de bureaux en Ile de France a augmenté de 29%. Ce chiffre représente l’évolution du volume des transactions locatives et ventes à utilisateurs.
Les locaux neufs ou ayant fait l’objet de restructurations enregistrent une hausse de 2% du loyer avec un prix au m2 qui atteint 414 € HT en moyenne en Ile de France.
Du côté du volume d’acquisitions, les notaires avaient constaté une baisse de 8% en 2021 par rapport à l’année précédente sur l’ensemble du territoire. Cette tendance s’inverse au dernier trimestre 2021 avec une hausse de 5%. D’après les spécialistes du marché des bureaux, cette courbe devrait continuer de progresser durant l’année 2022.
Il en est de même pour le besoin d’entrepôt qui semble lui aussi repartir à la hausse avec une demande qui a grimpé de 8%.
Selon le site immostat.com, spécialiste du marché des bureaux, les tendances de hausse enregistrées en fin d’année 2021 semblent être un bon présage pour l’année 2022. Si la crise sanitaire n’est pas totalement derrière nous, les entreprises souhaitent tout de même voir repartir leur activité. Pour cela, elles n’hésitent plus à se positionner sur le marché de l’immobilier d’entreprise.
Des quartiers d’affaires parisiens qui attirent toujours le marché des bureaux
La pandémie mondiale a conduit certains esprits à repenser leur façon de travailler et leurs priorités. Autrefois, la distance entre son lieu professionnel et son habitation personnelle n’étaient pas forcément un critère prioritaire. Désormais, le temps passé durant le trajet qui relie son domicile à son bureau est une vraie question. Les entreprises l’ont bien compris. C’est la raison pour laquelle, elles priorisent leur emplacement en fonction de son accessibilité. Les centres villes et en particulier ceux de la capitale sont ainsi plus prisés.
Après avoir subi de plein fouet la désertion des salariés, les quartiers d’affaires retrouvent leurs lettres de noblesse. En effet, la capitale et sa banlieue proche ont fait l’objet d’une recherche de 1 853 400 m2 de locaux ; soit une progression de 32% versus l’année précédente. Les agents immobiliers spécialisés dans le marché des bureaux affirment que désormais un bien proche d’un métro, d’une gare ou d’une station de bus ne reste plus longtemps sur le marché.
Les quartiers d’affaire ont profité de ces deux dernières années pour se restructurer et proposer des espaces de plus en plus attrayants. Ainsi, les locaux vides se remplissent.
La sous-location de bureaux : une tendance qui s’installe
Lorsqu’une entreprise dispose de 500 m2 de bureaux avec la moitié de ses salariés en télétravail la majorité du temps, elle possède trop de surface non utilisée. En parallèle, le nombre d’entrepreneurs a significativement augmenté ; provoquant un besoin de location de bureaux. Au départ, les start-up faisaient plutôt appel à des espaces de coworking. Mais les tarifs de ces derniers ont considérablement augmenté, rendant impossible l’accès pour certains entrepreneurs.
Cette équation a tout simplement conduit les entreprises disposant de trop d’espace à sous-louer une partie de leurs bureaux. Du côté de ces entreprises, elles bénéficient d’un apport budgétaire lié à cette sous-location. Et du côté des start-up ou autres entrepreneurs dans le besoin, ils ont ainsi accès à des bureaux en retirant la contrainte d’un bail classique. En effet, un bail commercial est souvent long et compliqué à gérer pour une petite structure. Avec la possibilité de sous-location, la facilité d’accès à des bureaux est bénéfique pour ces petites entreprises qui peuvent s’engager sur une durée de location plus courte.
La crise du marché des bureaux subie en 2020 semble être derrière nous. Les données enregistrées sur la fin d’année 2021 tendent à prévoir de belles perspectives pour 2022. Les transactions reprennent avec de nouvelles méthodes comme la sous-location. Bien que le télétravail apporte du positif dans la vie des Français, il est indéniable que les bureaux ont manqué à certains. La fin des bureaux ne sera pas pour demain.
